Billet France 10 Francs - Ville - Saint-Quentin - 06-03-1916 - Série I

Il s'agit d'un bon municipal de dix francs émis par la ville de Saint-Quentin, daté du 6 mars 1916, durant la Première Guerre mondiale. Ce billet, de série I, servait de monnaie de substitution en raison des pénuries de numéraire métallique.

L'avers du billet arbore un fond vert et noir. En haut, on peut lire "VILLE DE SAINT-QUENTIN ? Bon Municipal de Dix Francs". La valeur faciale, "10 Francs", est inscrite en grand au centre et répétée dans un cadre vert sur la droite. Les armoiries de Saint-Quentin, représentant un blason avec une figure religieuse, figurent en haut à gauche. Une mention précise que le bon est "Remboursable sur présentation à la Recette Municipale, trois mois après la signature de la paix", soulignant son rôle temporaire de monnaie locale. La signature du Conseiller municipal délégué est visible, suivie du numéro du bon, "N° 10206". La mention "Délibération du Conseil Municipal du 6 Mars 1916" indique la date de la décision d'émission. Un timbre circulaire porte l'inscription "RECETTE MUNICIPALE DE ST-QUENTIN ? Série I", et la mention "Ce bon n?est valable que muni du timbre" confirme l'importance de ce cachet pour la validité du billet. Le nom de l'imprimeur, "Imprimerie Générale St-Quentin", est également mentionné.

Le revers présente un design décoratif vert symétrique. La valeur faciale "10" est répétée dans les coins. Les initiales "S.Q.", probablement pour Saint-Quentin, sont discrètement intégrées au motif. Un grand médaillon central affiche le chiffre 10 entouré d?une couronne de feuillage. Un cachet supplémentaire en noir, "TRÉSOR ET POSTES", indique une validation administrative du bon.

Ce type de bon municipal a été émis par de nombreuses villes françaises pendant la Première Guerre mondiale pour compenser le manque de monnaie. Saint-Quentin, située à proximité du front, a été particulièrement touchée par ces pénuries et a émis plusieurs séries de bons d'urgence. Ces bons étaient acceptés par les commerçants locaux et remboursables après la fin du conflit, servant ainsi de monnaie locale temporaire.